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Ruth Chepngetich qui a brisé la barrière des 2h10 au marathon prise en flagrant délit de dopage !

L’univers de l’athlétisme vient d’être secoué par une nouvelle qui fait l’effet d’une bombe. Ruth Chepngetich, la prodige kényane qui avait fracassé tous les records en octobre dernier, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une affaire de dopage qui pourrait bien redéfinir l’histoire du marathon féminin.

L’exploit historique qui a marqué Chicago

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Un chrono qui semblait impossible

Le 13 octobre 2024 restera gravé dans les mémoires comme le jour où l’impossible est devenu réalité. Sur les rues de Chicago, Ruth Chepngetich franchissait la ligne d’arrivée en 2h09.56, devenant ainsi la première femme de l’histoire à courir un marathon en moins de 2h10.

Cette performance révolutionnaire pulvérisait littéralement le précédent record mondial détenu par l’Éthiopienne Tigst Assefa, établi à Berlin en septembre 2023 avec un temps de 2h11.53. Près de deux minutes d’amélioration d’un coup : du jamais vu dans l’univers du marathon féminin.

Une domination sur la distance

La trajectoire de Chepngetich sur le marathon de Chicago n’était pas un coup du hasard. Cette athlète de 30 ans avait déjà conquis trois fois cette épreuve mythique américaine en 2021, 2022 et 2024. Son palmarès comprend également un titre de championne du monde obtenu en 2019, confirmant sa stature d’exception sur les 42,195 kilomètres.

La révélation du contrôle positif

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Les détails troublants de l’affaire

L’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) a dévoilé jeudi dernier les éléments d’un dossier qui fait froid dans le dos. Le 14 mars 2025, soit cinq jours après le semi-marathon de Lisbonne où elle avait terminé deuxième en 1h06.20, Ruth Chepngetich subissait un contrôle antidopage hors compétition qui allait changer sa destinée.

Les résultats de ce test, connus par l’AIU le 3 avril 2025, révèlent la présence d’hydrochlorothiazide dans l’organisme de l’athlète. Cette substance, classée comme diurétique, figure sur la liste des produits interdits par l’agence mondiale antidopage.

Des concentrations alarmantes

Les chiffres communiqués par l’AIU donnent le vertige. La concentration d’hydrochlorothiazide détectée dans l’urine de Chepngetich s’élève à 3.800 nanogrammes par millilitre. Pour mesurer l’ampleur de cette valeur, il faut savoir que le seuil de tolérance fixé par l’agence mondiale antidopage est de 20 ng/ml. Autrement dit, la concentration trouvée dépasse de 190 fois la limite autorisée.

Cette disproportion soulève de nombreuses questions sur l’utilisation de cette substance et les intentions qui se cachent derrière sa présence dans l’organisme de la marathonienne.

L’hydrochlorothiazide : une substance aux multiples usages

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Comprendre le diurétique en question

L’hydrochlorothiazide appartient à la famille des diurétiques thiazidiques, des médicaments couramment prescrits dans le traitement de l’hypertension artérielle. Son mécanisme d’action consiste à augmenter l’élimination de sodium et d’eau par les reins, provoquant ainsi une diminution du volume sanguin.

Dans le contexte sportif, cette propriété diurétique peut servir à masquer la présence d’autres substances dopantes en diluant l’urine. Cette caractéristique explique pourquoi l’agence mondiale antidopage classe cette molécule parmi les agents masquants interdits.

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Les risques pour la performance

Contrairement à d’autres substances dopantes qui visent à améliorer directement les performances, l’hydrochlorothiazide présente plutôt des effets délétères pour un athlète d’endurance. La déshydratation qu’elle provoque peut entraîner une baisse de la performance, des crampes musculaires et une augmentation du risque de troubles cardiaques.

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Cette particularité renforce l’hypothèse selon laquelle son usage visait principalement à dissimuler d’autres produits interdits plutôt qu’à améliorer directement les capacités de course.

La chronologie des événements

Le forfait mystérieux de Londres

Le 16 avril 2025, soit deux jours avant le marathon de Londres, Ruth Chepngetich annonçait son forfait de manière surprenante. Ses déclarations de l’époque prennent aujourd’hui une résonance particulière :

« Je ne suis pas dans les meilleures dispositions, ni mentalement ni physiquement pour courir à Londres »

Cette justification, qui paraissait alors anodine, cache en réalité une tout autre réalité. L’athlète venait d’être interrogée par l’AIU le jour même, après que l’agence ait eu connaissance de son contrôle positif le 3 avril.

La suspension provisoire volontaire

Dès le mois d’avril, Chepngetich avait choisi d’accepter une suspension provisoire volontaire pendant que l’enquête suivait son cours. Cette décision témoigne d’une certaine coopération avec les autorités antidopage, même si elle ne préjuge en rien de la suite des événements.

L’AIU a poursuivi ses investigations durant plusieurs mois avant de décider d’imposer sa propre suspension provisoire, officialisant ainsi une situation qui perdurait déjà depuis le printemps.

Les conséquences sur le record du monde

Un chrono en sursis

La question qui obsède désormais tous les passionnés de course à pied concerne le devenir du record du monde établi à Chicago. Si la culpabilité de Ruth Chepngetich était confirmée, son exploit d’octobre 2024 pourrait être purement et simplement rayé des tablettes officielles.

Dans ce scénario, le record du monde féminin du marathon reviendrait à Tigst Assefa avec son temps de 2h11.53 réalisé à Berlin. Une perspective qui replongerait le marathon féminin dans une quête renouvelée de la barrière mythique des 2h10.

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L’impact sur l’athlétisme féminin

Au-delà des considérations purement statistiques, cette affaire porte un coup dur à la crédibilité de l’athlétisme féminin. Le record de Chepngetich avait suscité un engouement extraordinaire, inspirant une nouvelle génération de coureuses à repousser leurs limites.

La remise en cause de cette performance risque de ternir l’image d’un sport qui tentait de se reconstruire après de nombreux scandales de dopage.

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