Jim Walmsley a offert au public de Chamonix l’une des finales les plus époustouflantes de l’histoire de l’OCC. L’Américain s’est imposé en 5h00’35 après un duel homérique avec Cristian Minoggio, renversant la course dans les derniers kilomètres pour s’adjuger cette édition 2025 de l’Orsières-Chamonix-Champex.
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Une course bouleversée dès le départ
L’OCC 2025 a débuté sous le signe de l’incertitude. Initialement programmé à 8h15, le départ a été repoussé à 10h15 en raison d’une fenêtre météorologique orageuse. Cette modification de dernière minute a contraint les organisateurs à adapter légèrement le parcours, créant des conditions de course inédites sur ces 61 kilomètres et 3400 mètres de dénivelé positif.
Dès les premiers hectomètres, le rythme s’est révélé infernal. Jim Walmsley et Petter Engdahl ont immédiatement pris les commandes, franchissant Champex-Lac (km 7,4) en seulement 37 minutes. Cette allure démoniaque annonçait déjà un spectacle d’exception.
Duel au sommet entre Walmsley et Engdahl
La première partie de course s’est transformée en véritable mano a mano entre l’Américain et le Suédois. À Martigny, les deux hommes se sont répondu attaque après attaque, alternant les prises d’avantage dans un chassé-croisé permanent. Engdahl semblait reprendre l’ascendant dans la descente technique, mais Walmsley ripostait immédiatement.
Cette bataille de titans a rapidement creusé l’écart sur leurs poursuivants, notamment Sam Hendry (Canada) qui tentait de rester dans la course sans parvenir à suivre le rythme effréné imposé par les deux leaders.
L’entrée en scène fracassante de Cristian Minoggio
Alors que le duel Walmsley-Engdahl monopolisait l’attention, Cristian Minoggio préparait sa révolution dans l’ombre. L’Italien, champion d’Europe Ultra SkyMarathon en 2023 et 2025, remontait méthodiquement le classement depuis les premières heures de course.
À Trient (km 32), Walmsley passait encore en tête en 2h35’25, devançant Engdahl de 2 minutes et Rui Ueda de plus de 3 minutes. Mais Minoggio, discret jusque-là, accélérait dangereusement dans l’ascension vers le col de Balme.
La bascule décisive à Argentière
Le coup de théâtre s’est produit à 14h34 au ravitaillement d’Argentière. Cristian Minoggio sortait de la zone technique en position de leader, devançant Jim Walmsley de quelques précieuses secondes. Cette prise de pouvoir spectaculaire bouleversait totalement la hiérarchie établie.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunL’Italien, fort de son UTMB Index supérieur à 920 et de ses victoires sur le Monte Rosa WalserWaeg et le Skymarathon Sentiero 4 Luglio, démontrait sa capacité à rivaliser avec les meilleurs mondiaux sur terrain alpin.
Un final à couper le souffle
Avec dix kilomètres restant à parcourir et la descente technique sur Chamonix à négocier, tout restait possible. Minoggio semblait tenir son destin en main, affichant une fraîcheur remarquable face à un Walmsley qui avait peut-être payé ses efforts du début de course.
Mais l’Américain, porté par une détermination farouche et les encouragements d’un public en délire, a trouvé les ressources pour renverser la situation. Dans les deux derniers kilomètres, Walmsley a livré une remontée épique, grignotant seconde après seconde son retard sur l’Italien.
La remontée légendaire de Walmsley
Ce qui semblait être une victoire acquise pour Minoggio s’est transformé en suspense haletant. Walmsley, sprintan littéralement dans les traces de l’Italien, a progressivement comblé un écart qui dépassait initialement la minute.
L’entrée dans Chamonix a offert un spectacle rare, digne des plus grandes courses mondiales. Les deux hommes se livraient un duel au couteau dans les rues de la capitale mondiale de l’alpinisme, sous les clameurs d’une foule médusée par l’intensité du combat.
Voir les résultats femmes de l’OCC ici.
Une victoire qui restera dans les annales
La victoire finale de Jim Walmsley en 5h00’35 couronne une performance d’anthologie. L’Américain confirme son statut de référence absolue du trail mondial, ajoutant cette OCC à un palmarès déjà exceptionnel.
Cette course restera comme l’une des plus belles de l’histoire récente de l’épreuve, tant par le niveau affiché que par l’intensité dramatique du dénouement. Walmsley a prouvé qu’au-delà de ses qualités physiques exceptionnelles, il possédait les ressources mentales des très grands champions.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
