Eliud Kipchoge a franchi la ligne d’arrivée avec le sourire ce dimanche, bouclant son 23ème marathon en carrière sur une note positive. À 40 ans, le Kenyan a terminé 9ème en 2h08’31, une performance qui marque un véritable retour en forme après une année 2024 compliquée.
Sommaire
Un réveil australien sous un soleil matinal

Le Marathon de Sydney 2025, première édition en tant que World Marathon Major, a offert des conditions parfaites pour courir. Avec un départ donné à 6h30 locales par une température fraîche oscillant entre 7 et 12°C, les conditions étaient idéales pour la performance.
Kipchoge, accompagné de Sifan Hassan côté féminin, était la tête d’affiche de cette course historique. Et dès les premiers kilomètres, la légende kenyane a montré qu’elle avait retrouvé ses sensations perdues en 2024.
Une course tactique bien maîtrisée
Pendant la première moitié de course, Kipchoge a affiché une aisance rassurante. Positionné intelligemment en deuxième ligne d’un groupe d’une quinzaine de coureurs, il a suivi les lièvres avec la sérénité qui caractérise les grands champions. Le passage au semi en 1h03’45 (allure 2h07’30) témoignait d’une gestion parfaite.
Au 30ème kilomètre, le peloton était encore groupé. Mais c’est dans Centennial Park, vers le 31ème kilomètre, que la course a basculé. Laban Korir, coéquipier de Kipchoge chez NN Running, a lancé une accélération décisive qui a étiré le groupe de tête.
Le décrochage sans l’effondrement
Au 35ème kilomètre, Kipchoge accusait déjà 12 secondes de retard sur les leaders. Contrairement à ses déboires récents, le Kenyan n’a pas subi d’effondrement spectaculaire. Il a continué à courir à son rythme, finissant en contrôle pour décrocher cette 9ème place en 2h08’31.
Cette performance prend une saveur particulière quand on se souvient de ses difficultés de 2024 : 10ème au Marathon de Tokyo (2h10’23) et surtout cet abandon douloureux aux JO de Paris en raison d’une blessure à la hanche.
Les enseignements d’une course prometteuse
Le retour de la confiance
Ce qui frappe le plus dans cette performance, c’est le sourire de Kipchoge à l’arrivée. Félicitant chaleureusement ses devanciers, il affichait la sérénité d’un homme qui a retrouvé ses repères. Loin des temps où il dominait outrageusement, mais proche de l’état d’esprit qui en fait une légende.

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Après son 2h05’25 à Londres en avril dernier, cette 9ème place à Sydney confirme une courbe ascendante. Kipchoge semble avoir digéré ses problèmes physiques et retrouvé progressivement sa forme optimale.
L’héritage vivant du GOAT

Avec 11 World Marathon Majors, deux titres olympiques et ce fameux 2h01’09 qui reste un monument de l’histoire du marathon, Kipchoge n’a plus rien à prouver. Son record personnel officiel et ses 1h59’40 à Vienne resteront gravés dans l’histoire.
Mais ce qui impressionne aujourd’hui, c’est sa capacité à continuer de courir au plus haut niveau à 40 ans, dans une discipline où la longévité est exceptionnelle.
L’ambassadeur du running mondial
Au-delà de la performance pure, Kipchoge continue d’incarner les valeurs du running. Ses déclarations avant la course résumaient parfaitement sa philosophie : « Je suis excité à l’idée de vendre l’idée de faire du monde un monde qui court – de vendre l’idée du marathon à l’Australie en tant que nation de coureurs. »
Cette approche fait de lui bien plus qu’un champion : un véritable ambassadeur du sport qui inspire des millions de coureurs à travers le monde.
Le podium éthiopien
Si Kipchoge a brillé par sa régularité, la victoire est revenue à Hailemaryam Kiros (2h06’06), devant son compatriote Addisu Gobena (2h06’16) et Tebello Ramakongoana du Lesotho (2h06’47). Un podium qui témoigne de la profondeur exceptionnelle du marathon africain.
Vers de nouveaux horizons
À 40 ans, Kipchoge prouve qu’il peut encore rivaliser avec l’élite mondiale. Cette 9ème place à Sydney, loin d’être une déception, ressemble à une promesse pour la suite de sa carrière. Dans une époque où les athlètes prolongent leur longévité, le Kenyan semble avoir encore de belles cartouches à tirer.
Le Marathon de Sydney 2025 restera comme le jour où Eliud Kipchoge a retrouvé le sourire. Et quand la plus grande légende du marathon sourit, c’est tout le monde de la course à pied qui rayonne avec lui.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.