Suunto frappe fort avec deux modèles qui redéfinissent les codes du marché. La Race et la Race S promettent la même technologie dans des formats différents, mais cette simplicité apparente cache des nuances cruciales pour tout trailer sérieux.
Sommaire
Les deux faces d’une même pièce technologique
Un concept révolutionnaire dans l’univers outdoor
Suunto a pris une direction audacieuse en proposant deux déclinaisons d’un même produit. La philosophie reste identique : offrir une expérience cartographique premium avec un écran AMOLED performant. Cette approche rappelle la stratégie Garmin avec les Epix et Fenix, mais avec une twist majeure sur le positionnement tarifaire.
L’écran AMOLED de 1000 nits équipe les deux modèles, garantissant une lisibilité exceptionnelle même sous un soleil ardent en haute montagne. La technologie tactile s’associe à la fameuse molette latérale, créant une interface hybride qui divise encore les puristes.
L’effet prix qui change la donne
349€ pour la Race S, 449€ pour la Race. Ces tarifs bouleversent complètement l’équation habituelle du marché. Jamais une montre avec cartographie complète n’avait été proposée à un tel niveau de prix. Cette stratégie agressive vise clairement à reconquérir des parts de marché face à Garmin.
Voir mon avis sur la Suunto Race 2 ici.
Dimensions et ergonomie : le facteur déterminant
Format et confort au poignet
La différence de 4mm de diamètre entre les deux modèles peut paraître anecdotique sur le papier. Dans la réalité du terrain, elle devient significative. La Race S s’adapte parfaitement aux poignets fins, particulièrement apprécié par les traileuses qui trouvaient souvent les montres outdoor trop imposantes.
Le poids plume de 60g de la Race S constitue son atout majeur. Durant les ultras, chaque gramme compte. Cette légèreté se ressent immédiatement au poignet, réduisant la fatigue lors des longues sorties.
L’écran : plus grand, toujours mieux ?
Paradoxalement, l’écran de 33mm de la Race S correspond exactement à celui de l’Epix Pro 47mm. Suunto a réussi l’exploit d’intégrer un affichage généreux dans un boîtier compact. La différence de 3mm avec la Race devient presque imperceptible à l’usage quotidien.
Autonomie
Des performances qui impressionnent
30h en double fréquence pour la Race S : ce chiffre fait pâlir la concurrence. Comparé aux 20h d’une Epix Pro 47mm, l’avantage devient écrasant. Pour la majorité des trailers, même engagés sur des 100 miles, cette autonomie couvre largement les besoins.
La Race pousse l’autonomie à 50h en mode Performance, plaçant la barre encore plus haut. Cette différence de 20h peut sembler decisive, mais combien de coureurs enchaînent réellement plus de 30h d’activité GPS continue ?
Modes d’économie intelligents
Le mode Endurance sacrifie la cartographie pour gagner 10h d’autonomie supplémentaire. Cette limitation frustrante disparaîtra probablement avec les futures mises à jour, Suunto ayant déjà proposé des modes personnalisables sur d’autres modèles.
En mode Ultra, les 60h de la Race S suffisent pour les aventures les plus extrêmes. L’enregistrement reste précis même si la puce GPS fonctionne par intermittence.
Technologies embarquées
Cartographie identique et complète
Les deux modèles partagent exactement la même cartographie basée sur OpenStreetMap. Les courbes de niveau, chemins et routes s’affichent avec la même précision. La navigation turn-by-turn fonctionne parfaitement, même si les alertes Suunto restent perfectibles comparées à la concurrence.
L’application mobile Suunto excelle pour tracer des itinéraires, proposant cartes de chaleur et visualisation 3D. Ces outils dépassent largement Garmin Connect en terme d’ergonomie et de fonctionnalités.
Capteur cardio : avantage Race S
Surprise : la Race S embarque un nouveau capteur cardio optique. Les premiers retours suggèrent des performances améliorées par rapport à la Race. Cette évolution technologique justifie à elle seule l’intérêt pour le modèle compact.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunLe capteur fonctionne selon un principe « tout ou rien » : soit la mesure est excellente, soit elle devient inutilisable. Cette caractéristique, bien que perfectible, reste prévisible pour ajuster le serrage du bracelet.
Robustesse et matériaux
Saphir vs Gorilla Glass
Le verre saphir de la Race garantit une résistance absolue aux rayures. Inrayable par définition, il représente un investissement à long terme pour les utilisateurs intensifs. À l’inverse, le Gorilla Glass de la Race S nécessite une protection d’écran pour maintenir l’esthétique.
Cette différence de matériau explique en partie l’écart de prix de 100€. Pour un trailer occasionnel, une protection d’écran à 15€ résout élégamment l’équation économique.
Étanchéité : 50m suffisent-ils ?
La certification 50m de la Race S couvre largement les besoins du trail et de la randonnée. Seuls les pratiquants d’activités aquatiques poussées justifient réellement les 100m de la Race. Cette réduction d’étanchéité participe à l’optimisation des coûts sans impacter l’usage quotidien.
Choix par profil utilisateur
Le trailer économe : Race S sans hésitation
- Budget serré mais exigences élevées
- Cartographie essentielle pour la navigation
- Poignet fin ou préférence pour la légèreté
- Usage outdoor classique sans contraintes extrêmes
La Race S révolutionne l’accès à la cartographie outdoor. 349€ pour une montre aussi complète relève de l’exploit commercial.
L’ultra-trailer exigeant : Race en toute logique
- Autonomie maximale pour les très longues distances
- Robustesse absolute avec le verre saphir
- Activités aquatiques nécessitant l’étanchéité 100m
- Investissement long terme sans compromis
« Pour mes 100 miles, l’autonomie de 50h de la Race me rassure complètement. Le saphir résiste à tout, même aux chutes sur rochers. » – Retour d’expérience ultra-trailer
Performance GPS
Précision multi-GNSS identique
Aucune différence de précision entre les deux modèles. La puce multi-GNSS double fréquence équipe identiquement Race et Race S. Les traces GPS conservent la même qualité, même en environnement difficile comme les canyons ou la forêt dense.
Cette égalité technique confirme que Suunto n’a effectué aucun compromis sur le cœur de métier : la navigation outdoor.
Application et écosystème
Interface utilisateur commune
L’interface molette + tactile divise encore les utilisateurs. Pratique pour zoomer sur la carte, elle manque de cohérence dans la navigation sportive. Impossible de revenir en arrière dans les écrans de données, limitation frustrante durant l’effort.
Les widgets de charge d’entraînement (TSS, TSB, CTL) enrichissent l’analyse post-effort. L’intégration TrainingPeaks directement sur la montre simplifie le suivi de la progression.
Suunto Coach : l’IA au service du trailer
L’analyse Suunto Coach exploite la VFC et les sensations (RPE) pour personnaliser les conseils. Cette approche globale dépasse la simple analyse des métriques pour comprendre l’état de forme réel.
Quel verdict ?
La Race S s’impose comme la révélation de 2024. Son positionnement prix révolutionnaire démocratise l’accès à une cartographie outdoor premium. Pour 80% des trailers, elle couvre parfaitement les besoins sans compromis majeur.
La Race conserve sa pertinence pour les utilisateurs exigeants sur l’autonomie maximale et la robustesse absolue. Son verre saphir et ses 50h d’autonomie justifient les 100€ supplémentaires pour les ultra-trailers.
Les deux modèles partagent 99% de leurs fonctionnalités. Le choix se résume à trois critères : budget, autonomie et robustesse. Dans tous les cas, Suunto reprend pied face à Garmin avec une stratégie prix agressive remarquablement efficace.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
