L’UTMB 2025 restera marqué par l’abandon surprise de François d’Haene, l’une des légendes vivantes du trail français. Au kilomètre 70, après 7h35 d’effort, le multiple vainqueur de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc a jeté l’éponge au ravitaillement du Lac Combal. Une décision qui interroge et divise la communauté trail.
Sommaire
Les faits : abandon au km 70 après 7h35 de course
Un arrêt officiel dans la nuit
L’horloge affichait 01h20 quand l’abandon de François d’Haene fut officiellement enregistré. Arrivé au ravitaillement du Lac Combal en grande difficulté, le coureur français occupait alors la 34e place au classement général – une position inhabituelle pour celui qui nous a habitués aux premières places depuis des années.
Les témoins présents au ravitaillement ont décrit un François d’Haene visiblement diminué, boitant de manière notable à son arrivée. Après plus de 4000 mètres de dénivelé avalés depuis Chamonix, le champion français semblait porter le poids d’une souffrance qui dépassait la simple fatigue de course.
Des signaux d’alarme dès les premiers kilomètres
Contrairement à ses habitudes, d’Haene n’avait jamais réussi à intégrer le groupe de tête lors des premières heures de course. Son rythme, habituellement redoutable dans les montées, trahissait déjà une forme physique éloignée de son niveau optimal. Voir le taux d’abandon de l’UTMB ici.
La version officielle : blessure à la jambe droite
Une communication tardive de son équipe
Plusieurs heures après l’abandon, l’entourage de François d’Haene a publié un communiqué officiel expliquant les raisons de ce retrait prématuré. La version présentée évoque une douleur à la jambe droite apparue « ces derniers jours », contraignant l’athlète à prendre le départ dans un état physique dégradé.
« Une douleur à la jambe droite apparue ces derniers jours avait contraint François à se présenter diminué sur la ligne de départ. […] Les douleurs à l’effort étaient trop fortes pour aller au bout d’une course si exigeante. »
Cette explication, bien que compréhensible, soulève néanmoins des interrogations sur la stratégie de communication adoptée par l’équipe du coureur français. Pourquoi attendre plusieurs heures après l’abandon pour révéler cette information cruciale ?
Le choix difficile de la sagesse
Face à l’intensité croissante de la douleur, François d’Haene a pris la décision raisonnée de préserver sa santé plutôt que de risquer une blessure plus grave. Une attitude responsable qui témoigne de sa maturité d’athlète, même si elle déçoit forcément ses nombreux supporters.
L’expérience du champion français, forgée par des années de compétition au plus haut niveau, lui a probablement dicté cette sage décision. Mieux vaut abandonner une course que compromettre plusieurs mois de récupération.
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⚡ Voir les nouveautés i-RunDes déclarations contradictoires qui interrogent
Les propos rassurants du 27 août
Deux jours avant le départ de l’UTMB, François d’Haene accordait une interview à iRunFar dans laquelle il affichait une confiance totale. Ses mots, prononcés en anglais, résonnent aujourd’hui de manière particulière :
« Physically and my training was very nice. »
Cette déclaration contraste fortement avec la version officielle de son abandon. Comment expliquer un tel décalage entre une préparation jugée excellente le 27 août et une douleur « apparue ces derniers jours » ?
Un écart troublant dans la communication
Plusieurs éléments alimentent les questionnements de la communauté trail :
- Timing suspect : pourquoi cette douleur n’était-elle pas mentionnée lors des interviews pré-course ?
- Expérience de l’athlète : d’Haene possède suffisamment d’expérience pour évaluer son état physique avant une échéance majeure
- Enjeux médiatiques : la pression liée à sa participation était-elle trop forte pour envisager un forfait ?
Ces interrogations ne remettent pas en cause la sincérité du coureur, mais soulignent la complexité des enjeux entourant la participation d’un champion de ce calibre à l’UTMB.
Une performance en deçà dès le départ
L’absence remarquée dans le groupe de tête
Habitué à dicter le rythme dans les premières positions, François d’Haene a rapidement montré des signes de vulnérabilité inhabituelle. Son incapacité à suivre l’allure des leaders constituait déjà un signal d’alarme pour les observateurs avertis.
Contrairement aux éditions précédentes où il imposait sa marque dès les premiers kilomètres, le Français semblait subir la course plutôt que la contrôler. Une situation inédite pour celui qui a remporté l’épreuve à trois reprises.
Une dégradation progressive inquiétante
Aucun point de passage ne laissait entrevoir une remontée spectaculaire. Au contraire, chaque chronométrage intermédiaire confirmait un recul constant dans le classement, témoignant d’une forme physique éloignée de ses standards habituels.
L’analyse de sa progression révèle un schéma inhabituel pour le champion français, généralement capable de maintenir un rythme soutenu sur l’ensemble du parcours. Cette fois-ci, son allure baissait progressivement, sans possibilité de correction.
Quentin, 26 ans, passionné de trail : suivez mes aventures au cœur des sentiers, entre défis sportifs et communion avec la nature.
